LES ÉCOSYSTÈMES DES EAUX DOUCES

La Guinée est dotée d’un réseau hydrographique relativement dense avec 1161 cours d’eau inventoriés et dont la superficie des bassins varie de 5 km2 à 99.168 km2 (Niger).

Ce réseau se caractérise par l’irrégularité du régime et le caractère international de 13 de ces fleuves qui irriguent la plupart des territoires Ouest Africains.

Le réseau hydrographique de la Guinée se résume à deux types de cours d’eau:

  • Cours d’eau des régions montagneuses: constitués de torrents, de cascades, de lacs, d’étangs, de marécages et de mares (Moyenne Guinée, Guinée Forestière) ;
  • Cours d’eau des régions plates: constitués de méandres, de lacs, d’étangs, de mares (Haute Guinée) et de deltas (Basse Guinée). Ces cours d’eau sont plus profonds que ceux des régions montagneuses et présentent un lit majeur plus grand et sont plus riches en faune et flore aquatiques.

Du point de vue écosystémique, ces milieux se distinguent en écosystèmes lotiques et en cosystèmes lentiques.

 

En Basse Guinée

  • Les écosystèmes lentiques : dans les zones côtières, les plaines inondables et les mares sont en général associées aux estuaires et aux mangroves. Ces écosystèmes font l’objet d’intenses activités économiques.

 

  • Les écosystèmes lotiques : ils sont pour la plupart des cours d’eau à régime régulier en raison des fortes précipitations et la topographie très plane de la région côtière. Cependant, dans sa partie qui jouxte le Foutah Djallon dans ses contreforts les cours d’eau ont un régime quelque fois torrentiel en raison de la forte déclivité et des fonds rocheux.

Les fleuves les plus importants sont : Le Coliba, le Kogon, le Tinguilinta, la Fatala, le Konkouré, la Soumba, la Kolenté, et la Forécariah.

 

 En Moyenne Guinée :

  • Les écosystèmes lentiques : ils sont constitués de plaines hydromorphes assez rares à l’exception de celles situées dans le bassin du Koliba au Nord-Ouest de la préfecture de Koundara.

Il existe quelques lacs et mares pérennes dans la Préfecture de Tougué. Ces sites constituent des lieux de pêche traditionnelle par excellence et des zones d’attraction des animaux.

 

  • Les écosystèmes lotiques : ils sont constitués essentiellement du Bafing et de la Gambie.

 

En Haute Guinée:

  • Les écosystèmes lentiques : le relief peu accidenté de la région et son hydrographie font de lui une vaste plaine alluviale au milieu de laquelle serpentent de grands cours d’eau.

Les nombreuses et grandes mares et les plaines inondables qui longent les cours d’eau, s’étendent en moyenne sur des surfaces de 2 à 4 km2.

 

  • Les écosystèmes lotiques : ils sont constitués du Bafing, du Bakoye et du bassin du Niger dont les principaux affluents sont Mafou, Niandan, Milo, Tinkisso, Dion, Sankarani et Fié. Ils totalisent ensemble environ 2 500 km de cours d’eau.

 

 En Guinée forestière :

  • Les écosystèmes lentiques : ils sont constitués de nombreuses et très petites mares de moins d’un hectare (mare d’hivernage à 1400 m d’altitude au Mont Nimba, étang de Samoe à N’zérékoré).

 

  • Les écosystèmes lotiques : ils sont constitués du Cavally, du Mano, du Diani, de la Loffa et de la Makona.