L’aire protégée des monts Nimba située en République de Guinée illustre bien l’évolution des relations entre l’Homme et la faune sauvage. Cette réserve, entourée de villages abritant de nombreux chasseurs, a dans un premier temps fait l’objet d’une protection intégrale (1944), puis elle a été instituée réserve de biosphère (1980) par l’Unesco, qui reconnaissait ainsi l’importance des interactions entre l’Homme et le milieu dans lequel il vit. Toutefois, de récents travaux (Pascual, 1993a ; Dufour, 2000 ; Chaffard, 2002) laissent à penser que la pérennité de la ressource en faune n’y serait plus assurée, bien qu’aucun inventaire quantitatif de faune n’y ai jamais été réalisé. Or, gérer c’est d’abord connaître le statut de conservation général des espèces, la situation locale des populations animales, les tendances dévolutions et les raisons qui sous-tendent ces situations. Il s’agit ensuite de planifier des actions ayant vocation à répondre aux objectifs préalablement fixés par les parties prenantes de la gestion. N’étant pas nous-même partie prenante de la gestion de cette faune, il ne nous appartient pas d’en dicter les objectifs.
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